Les 9 "moments" pour une semaine équilibrée

Publié le 22 avril 2024 à 09:00

L’article suivant n’a pour but que de prodiguer des conseils à visée de bien-être et ne saurait se substituer aux recommandations d’un spécialiste. Au moindre doute, consultez votre médecin.

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Les 9 moments de la semaine est l'application de connaissances issues de l'astrologie védique que je vous propose de manière pratique et pragmatique.

Le pourquoi du 9 viendra sûrement plus tard ! Le plus important et intéressant – selon moi – c’est que cela touche à des domaines de base, dont on oublie souvent certains.

Le risque quand on est étudiant, plongé dans le travail ou la vie familiale avec de jeunes enfants est justement d’être tellement à fond la tête dans l’guidon! qu’on en oublie tout le reste, au détriment parfois de la santé physique et/ou mentale.

 

Les 9 moments


Est-ce qu’il y a, dans ta semaine, un moment où…

  • Tu te connectes à la nature ?
  • Tu te connectes à toi ?
  • Tu te connectes aux autres ?
  • Tu fais quelque chose d’artistique ou qui t’amuse ?
  • Tu fais quelque chose de créatif ?
  • Tu fais une activité physique ?
  • Tu organises ton temps, fais du nettoyage dans ton espace de vie ?
  • Tu fais un truc original qui te sort de ta zone de confort ?
  • Tu ne fais rien ?

      Si ‘’oui’’, tu peux ajouter ‘’où, quand, quoi, comment, avec qui ?‘’

      Si ‘’non’’, tu peux te demander pourquoi, est-ce que ça te manque, comment l’intégrer ?


1. La connexion à la nature

Il ne vous aura pas échappé que nous vivons dans un endroit où, malgré la démographie mondiale, la nature est dominante et nous y avons toujours été très proches. Cependant, depuis quelques dizaines d’années nous nous sommes beaucoup concentrés dans les grands centres urbains et parfois notre rapport à une forêt se limite à quelques jours par an durant les vacances. C'est certes moins vrai pour tous ceux vivant dans des régions boisées ou maritimes, mais c’est justement pire pour vous qui avez été au contact des arbres ou de l’océan de façon naturelle jusqu’au moment où vous vous êtes retrouvé.e accepté.e à l'université ou pour votre premier job à Paris !

Cet aspect est donc d’autant plus important si vous vivez dans une grande ville et que la nature la plus imposante autour de vous c’est le parc du bout de la rue où l’herbe est desséchée, sans plantations et où les poubelles dégueulent leur contenu.

Dans un rapport rédigé – entre autres – par l’Université de Montréal pour la société des parcs de plein air du Québec, il est estimé que 54% de la population habite dans des centres urbains, diminuant donc la quantité et qualité du contact avec la nature. Il y a désormais (et depuis longtemps) d’innombrables études scientifiques qui mettent en avant les bienfaits physiologiques et psychologiques de l’interaction avec la nature, parmi lesquels :

  • Réduction de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle.
  • Diminution de l’activité nerveuse sympathique et augmentation du parasympathique (tension Vs relaxation).
  • Réduction des niveaux de cortisol (indicateur de stress).
  • Réduction de l’anxiété, de la dépression et des émotions négatives.
  • Amélioration de l’humeur et augmentation de la vitalité au dépend de la fatigue.
  • Amélioration des fonctions cognitives et diminution de la fatigue mentale.

Je termine par une activité développée au Japon dans les années 80 : Shinrin yoku, le bain de forêt ! Elle est décrite comme une médecine de la forêt – ou sylvothérapie – et invite à se rapprocher de la nature avec harmonie afin de nous reconnecter avec notre capacité innée à guérir. Cela se fait en se reliant aux arbres et autres végétaux, dans un endroit paisible, en laissant son mental de côté et en ouvrant ses sens. Autrement dit, faites l’amour à la nature !

Exercice pratique hebdomadaire : passer au moins 2 heures (ça peut être en plusieurs fois) au contact de la nature (forêt, rivière, lac, montagne, océan…).


2. La connexion à soi

Avant même de vivre dans ce monde, ce pays, cette ville, cet appartement, cette famille, vous vivez… avec vous-même ! Vous êtes-vous déjà posé.e la question si vous étiez capable de rester seul.e avec vous ?

Nous sommes désormais bombardés de stimulations extérieures, partout et tout le temps, à tel point qu’il nous arrive parfois de nous rendre compte et d’admettre que nous faisons telle chose sans trop savoir pourquoi… Cette sur-stimulation nous fait perdre notre boussole intérieure, nous n’arrivons plus à faire ou choisir ce qui est vraiment bon pour nous (et pourtant parfois on le sait !). La forme sans le fond. Oups !

L’avantage, comparé au point précédent, c’est que vous n’avez pas besoin d’aller bien loin pour vous connecter à vous. Un endroit calme où vous vous sentez bien, coupé.e du « trop » extérieur et votre téléphone en mode avion. Il y a bien des techniques pour cela, de la méditation à la respiration, en passant par l’écriture… Le journaling par exemple est une manière de le faire – votre journal intime en gros – le fait de prendre le temps d’écrire régulièrement sur vos ressentis vous permet cette connexion à vous. Le ujjayi pranayama que j’ai présenté dans le premier article est idéal aussi.

J. Krishnamurti, un grand maître de l’Inde, disait qu’il « n’est pas un signe de bonne santé que d'être adapté à un monde qui est malade ». Hors votre monde intérieur à vous ne vous voudra jamais de mal, à moins que vous cherchiez vous-même à vous faire souffrir… mais ce n’est pas le but ! Alors si vous vous sentez déconnecté.e c’est qu’il est grand temps de prendre le temps de couper court aux appels externes pour venir prendre soin de l’interne.

Exercice pratique hebdomadaire : passer au moins 30 min pour être avec soi et comprendre pourquoi vous aimez ou non le faire. Respirer, écrire ou penser sans juger.


3. La connexion aux autres

Parfois c’est l’inverse, on est très bien avec soi-même et mal à l’aise avec les autres. Où c’est peut-être qu’on ne prend simplement pas le temps de voir du monde. Quoi qu’il en soit nous sommes des êtres de société et qu’on le veuille ou non nous avons besoin des autres.

Non ?… S’il peut être tentant d’assurer qu’on peut être seul.e, on ne peut que difficilement dire qu’on peut tout faire sans les autres. Comment dire ''non'' à la dopamine libérée par une grosse rigolade, aux petits papillons dans le ventre grâce à ses jolis yeux, au plaisir d’avoir partagé un bon moment ?

Le domaine de la psychologie des relations humaines est bien vaste et je n’ai pas la prétention de le maîtriser, néanmoins socialiser est un besoin inhérent à la nature humaine : se trouver des modèles grâce auxquelles on se construit ; se trouver des amis grâce auxquels on partage des points communs, avec qui et pour qui on peut être un soutien ; se trouver des collaborateurs pour réaliser un projet…  Hormis si vous souhaitez vous retirer du monde pour vivre reclus, vous allez avoir besoin des autres, c’est normal et c’est sain. Quand bien même il n’y aurait qu’une ou deux personnes avec qui vous vous sentez bien, on s’en fout. L’important est d’avoir ce moment où régulièrement vous pouvez partager.


« Le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé » Christopher McCandless,
Into the Wild.
(Ce qui ne veut pas dire que la solitude apporte du malheur, loin de là !)


Mais pour beaucoup ça n’est pas naturel d’aller vers les autres. Souvent c’est en partie parce qu’on ne sait pas se connecter à soi, à ses propres valeurs, et qu’on essaye de s’intégrer dans un modèle qui ne nous correspond pas. Rester authentique et honnête sera le meilleur moyen d’être pleinement accepté.e pour ce que vous êtes. Tant pis si la connexion ne prend pas, il y a beaucoup d’autres personnes, tant que vous restez fidèle à vous-même.

Exercice pratique hebdomadaire : passer au moins 2 heures avec d’autres personnes et prendre le temps de partager (une discussion, un verre, une activité).


4. Faire une activité artistique ou culturelle

Pour une raison évidente, certains aspects de ce moment vont pouvoir se retrouver dans le suivant : la créativité. Cependant, l’art n’est pas toujours une activité où vous êtes créateur.ice, on va donc distinguer deux types d’activités artistiques et culturelles : celles où vous êtes observateur.ice (moment n°4) et celles où vous êtes acteur.ice (moments n°4 & 5).

Quel que soit votre positionnement, on peut donner quelques exemples d’activités : musique, danse, numérique (photo, vidéo, radio), peinture, sculpture, poterie…
- En tant qu’observateur.ice vous allez au musée, à un concert, un spectacle, visiter une exposition, écouter une conférence.
- En tant qu’acteur.ice c’est vous qui êtes à la barre : jouer d’un instrument, être derrière l’objectif, maîtriser le pinceau ou encore faire quelques pas endiablés, mesurés ou collé-serrés.

Quel que soit le moyen ou l’outil avec lequel vous faites cette activité, et quel que soit votre niveau en art/culture, une université (Drexel, USA) a prouvé qu’une telle pratique faisait baisser le niveau de stress de l’organisme. Le niveau de cortisol (la fameuse hormone du stress) avait baissé chez 75% des personnes participant à l’étude (39 personnes de 18-59 ans).

Parmi les bénéfices des activités artistiques et culturelles, on retrouve :

  • Amélioration du contrôle et de l’expression des émotions (dis ce que vous ressentez, bordel ! Mais restez calme).
  • Amélioration des fonctions cognitives (ça fait réfléchir !)
  • Amélioration de l’estime de soi.
  • Cela donne le temps de prendre soin de soi et de son esprit (se distraire ou évacuer le mal-être, tant que ça s’exprime !)
  • C’est une occasion pour prendre rendez-vous avec soi (tiens tiens, moment n°2) et/ou pour rencontrer du monde (tiens tiens, moment n°3).


L’art [étant] le plus court chemin de l’homme à l’homme.(Malraux)


Tout est bon pour se confronter à votre côté artistique, encore plus si ça ne vous botte pas du tout ! Si je prends mon exemple, je n’aime pas vraiment visiter les galeries d’art, en revanche je suis très intéressé par la discussion avec l’artiste si j’en ai la possibilité pour comprendre son point de vue.

Exercice pratique hebdomadaire : prendre au moins 1 heure pour stimuler votre esprit artistique et/ou ouvrir votre horizon culturel.

5. Faire une activité créative

Ce point est très clairement relié au précédent, mais comme précisé juste au-dessus, tout dépend si votre contact avec l’art est observateur ou acteur ! Si vous êtes dans le premier cas il est important de mettre la main à la pâte et je vous encourage très fortement à trouver comment le créateur ou la créatrice en vous peut s’exprimer, pour les mêmes bénéfices cités avant.

Exercice pratique hebdomadaire : prendre au moins 1 heure pour stimuler votre créativité, de quelque manière que ce soit (tant que vous ne faites de mal à personne…)

6. Faire une activité physique

Alors là on entre dans un GROS chapitre qui mériterait à lui seul beaucoup plus de temps. Je ne vais pas donner une référence scientifique qui prouve les bienfaits de l’activité physique, il y en a trop ! Ni même la quantité ou le type, c’est variable ! Toujours est-il que nous sommes un corps physique autant que mental et spirituel, c’est donc un paramètre à ne pas négliger.

Peut-être que « le sport c’est pas pour [vous] », mais quand même. Vous êtes une machine physiologique qui a besoin de fonctionner, d’autant plus durant des périodes de vie intenses où votre derrière est posé sur une chaise et votre dos bien recourbé sur votre ordi. Un corps qui ne bouge pas se tend, se rouille, fait mal. Un diaphragme qui n’est pas correctement utilisé en fait de même et crée de l’anxiété.

Petit point important : les 15 minutes de marche pour aller au boulot et les 84 marches que vous montez et descendez chaque jour, ça n’est pas de l’activité physique, c’est juste un effort normal que tout corps normalement constitué est capable (et doit) faire.

Alors faites-vous du bien et bougez !

Exercice pratique hebdomadaire : (avec avis médical favorable) faire au moins 2-3 heures d’effort physique (= une intensité cardio et musculaire plus importante qu’au repos), de préférence en plusieurs fois. Votre corps préfèrera 5*30 min qu’une fois 2h30.

7. Prendre le temps de nettoyer, organiser, planifier

Si vous êtes plutôt du style YOLO follow the flow au feeling, ce n’est peut-être pas la section qui va le plus vous intéresser… mais c’est probablement celle qui vous sera la plus bénéfique !

Nettoyer

On dit souvent qu’il faut avoir un esprit sain dans un corps sain. Certes, mais j’ajouterais également « et dans un espace sain ». Même si on pense que notre bordel organisé est très bien comme il est et qu’il n’y a aucun problème avec ça, on peut difficilement nier qu’un espace bien rangé amène plus de clarté. Et plus de clarté dans votre espace de vie extérieure sera grandement favorable à une même clarté intérieure.

Pas besoin d’être un.e acharné.e du rangement qui va à l’extrême opposé et d’être stressé.e si chaque chose n’est pas à sa place, juste mettre de l’ordre.

Organiser et planifier

Il est bien sûr évident que la vie est un peu plus pétillante quand on laisse une part de surprise et d’inconnu dans son déroulé, mais il vous sera en tout cas plus que bénéfique d’être organisé.e dans votre travail et votre rythme de vie si vous voulez avoir plus de sérénité au quotidien, surtout durant les moments de pression.

Exercice pratique hebdomadaire : prendre au moins 1 heure pour nettoyer ton espace de vie (physique et/ou numérique) et organiser ton rythme de vie.

8. Prendre le temps de sortir de sa zone de confort

Alors, elle est où votre Lady Gaga intérieure ? Il veut faire quoi le Freddy Mercury au fond de vous ?

Est-ce que cela vous arrive souvent de voir quelque chose et vous dire que vous aimeriez faire pareil mais que ça vous fout trop les boules ?

Certes, il y a des choses que vous ne pourrez tout simplement jamais faire, pour diverses raisons physiques, physiologiques, éthiques, légales, etc. Mais nous avons tous des domaines de notre vie où nous nous sentons en difficulté, mal à l’aise… c’est là qu’il faut aller !

Théâtre d’improvisation, aller seul.e à un cours de danse de couple, participer à un débat, à un café des langues alors que vous trouvez que votre niveau n’est pas top… Il pourrait y avoir plein d’autres exemples et vous êtes probablement le/la plus à même de trouver ce qui vous fait sortir de votre zone de confort.

Pourquoi faire ça ? Plusieurs raisons :

  • Gagner en confiance en toi.
  • Faire face à des choses qui vous font peur.
  • Ça va faire pétiller votre quotidien !
  • Et du coup vous aider à vraiment profiter de ces moments-là.
  • Vous allez peut-être même découvrir que vous avez un certain talent ou une aisance qui vous surprendra !

Bref, ça va vous permettre de progresser.

Exercice pratique hebdomadaire : vous mettre au moins une fois au défi en vous mettant dans une situation inconfortable (mais sécuritaire!), ça peut être le même défi sur une année entière.

9. Prendre le temps de ne rien faire

Ne rien faire c’est déjà faire quelque chose : l’art de la glande, tout un programme… Mais attention, ceci ne fait pas partie des activités artistiques, même si sa maîtrise par certain.es peut révéler de l’art !

Pas capable ? Trop capable ? Le tout est de trouver le juste milieu pour avoir des moments de pauses où vous ne faites tout simplement rien, consciemment. Ce n’est pas vraiment un temps de méditation ou de connexion à vous, et ça n’est pas non plus prendre le temps de scroller sur votre téléphone. On débranche tout : le téléphone et le cerveau, on s’emmitoufle dans son plaid, dans une position confortable et on se pose. Tout simplement.

Cela va à l’encontre du rythme actuel que nous-mêmes (et la société) nous imposons où il faut absolument optimiser son quotidien, tout organiser et planifier… Oui, c’est bien le moment n°7 que je suis en train de contredire !

Car ne rien faire de manière réfléchie s’avère bénéfique, il s’agit d’être conscient de vos besoins en terme de repos. Il n’y a pas que le sommeil pour cela, il y a aussi ce farniente que vous vous offrez en toute bienveillance et sans culpabilité.

Exercice pratique hebdomadaire : vous permettre quelques minutes chaque jour, et même plus à certains moments, de lâcher votre téléphone, votre ordi, vos cours, vous allonger dans le canap’ et regarder le plafond. Ou le ciel depuis le jardin. S’il ne pleut pas. Quoique.

Nous voici donc à la fin des 9 moments pour une semaine équilibrée. Qu’en dites-vous, est-ce que vous pensez que vous avez un temps pour chaque moment dans votre semaine ?

Si vous trouvez le moyen de faire de la capoeira (danse art martial créatif) sur la plage ou dans la forêt avec plusieurs personnes alors que ça vous est inconfortable, félicitations vous ferez du 6-en-1 (moments 1, 3, 4, 5, 6 et 8) !

Il se peut que certains de ces moments vous soient naturels, et c’est normal, c’est vous, c’est confortable. Là où c’est le plus dérangeant c’est quand c’est tout à fait vous mais que vous ne prenez plus le temps de le faire. Il faut aussi prendre le temps d’aller vers ce qui vous correspond le moins pour vous permettre de découvrir de nouvelles facettes de vous-même.


Aller, on s'en va réfléchir à sa semaine !

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